Né à Gand en 1877, Vincent Lebbe est envoyé comme missionnaire en Chine en 1901.
Il se passionne d’emblée pour ce pays et ses habitants et s’y intègre totalement au point d’adopter la nationalité chinoise.
Il prend le nom de LEI MING YUAN, « Le Tonnerre qui chante au loin ».
Toute sa vie, il combattra l’ingérence coloniale des puissances occidentales et du Japon, progressivement implantés depuis 1848. Il créera un journal fait par des Chinois pour les Chinois et il sera le promoteur d’une Eglise locale, dirigée par un clergé indigène. Il obtiendra même – véritable révolution au sein du courant missionnaire – l’ordination à Rome de six évêques chinois en 1926.
Quand le Japon envahit la Chine en 1937, le Père Lebbe contribua à la mise sur pied d’un très efficace service de brancardiers chinois et à la création d’une unité spéciale chargée d’éveiller la conscience patriotique.
Les Chinois ont dit de lui « Il aime la Chine plus que nous-mêmes ».
Devenu un héros national, à sa mort en 1940, il est aujourd’hui le seul étranger à être honoré à Taipei (Taiwan) au mémorial des héros de la guerre sino-japonaise.
Passionné des événements de son temps, il a profondément marqué l’Eglise catholique en lui donnant une dimension plus universelle.
Il a laissé un programme spirituel très exigeant qu’il a résumé en trois points:
Renoncement Total |
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Charité Vraie |
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Joie Constante |
Le Cardinal SUENENS a dit de lui : « Il fut tout entier aux Chinois, jusqu’au bout oublieux de lui-même, jusqu’à l’épuisement de ses forces. C’est le sort des prophètes de venir avant l’heure. Il fut un des grands inspirateurs du Concile Vatican II. Il a donné à l’Eglise le visage d’une pleine ouverture à tous les peuples. »